Le reggae prend la suite, dans la musique jamaïcaine, du ska et du rock steady. Les racines musicales sont sans doute les mêmes, le rhythm'n'blues et la soul music, mais elles sont soumisent à un traitement qui les transforment radicalement : le rythmes y est beaucoup plus lent, la guitare basse et la batterie y sont mises en avant. De plus, les thèmes des chansons feront plus volontiers militants, pour dénoncer la corruption  en Jamaïque, les brutalités policières ou faire l'apologie du mode de vie des rastas, les adeptes du rastafarisme. Le rastafarisme est une philosophie qui prône la référence à l'Afrique et spécialement à l'Ethiopie, considérée comme la Terre promise, et qui développe un style proche de l'idéal hippie, autour de la non-violence, de la marginalité choisie et de la ganja, l'herbe qu'on fume et qui permet de communiquer avec Jah, Dieu. On découvre en Europe et aux Etats-Unis, le reggae, qui existe depuis la fin des années 60, à partir de 1974. Il devient alors une source d'inspiration pour de multiples artistes et courant musicaux nouveaux : le Rolling Stones, Eric Clapton, les Clash, Police. Le rap est lui-même fortement redevable des techniciens du dub, des disques instrumentaux sur lesquels les  disc-jockeys jamaïcains avaient l'habitude d'improviser, Bob Marley, Peter Tosh, Linton Kwezi Johnson, Toots et Jimmy Cliff sont parmi les grandes stars du raggae.