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Joy Division
Groupe de rock britannique formé en 1976 par Ian Curtis, Peter Hook, Stephen Morris et bernard Summer.
Lancer un genre musical est le rêve de la plupart des artistes. Ses sons futuristes des années 1980 sont à des années lumières des atours punk créés par le quartet Warsaw (premier nom du groupe).A la veille d'une tournée américaine et de la sortie de "Closer", un classique sombre et incontournable, la montée en puissance du groupe est stoppée net par le suicide de Curtis, en mai 1980. Bouleversé jusqu'au point de non-retour par l'échec de son mariage et la fréquence de ses crises d'épilepsie, il se pend dans la cuisine de son domicile.
Trop souvent, les disques de "rockandroll" sont jugés selon des critères extérieurs à leurs qualités propres, comme la crédibilité socio-culturelle, le passé artistique , le contexte géographique ou économique. Mais un élément est tristement infaillible pour assurer le succès commercial d'un disque : la mort.
A cause de la nécrophilie chronique du public "rock" et autres, Jim Morrison, Sid Vicious, Ian Curtis et bien d'autres ont connus une renommée consacrée précisément par leur décès. Des héros et des martyrs. Mais le cas de Ian Curtis ne pouvait être comparé justement à celui des autres caricatures de rock stars parce qu'il était réservé, honnête et profond. Il n'est pas dommage que ce soit sa dispatition qui a fait découvrir la musique de Joy Division, il serait plus triste encore qu'on ne le découvrit jamais.
Pour ceux qui classaient "Unknown Pleasures" parmi les meilleurs albums de 1979, "Closer" s'avère encore plus touchant, tragique et immense. Mais "Closer" n'est pas un album mortuaire, c'est une collection de tensions, d'humeurs sans humours, d'émotions en mouvement.
Les textes durs de Ian Curtis sont soulignés par la rythmique impeccable des trois autres membres du groupe et par la sonorité intense, insondable de Martin Hannett.Oui, "Closer" est l'album du désespoirs, il est empreint d'un symbolisme déchirant, et oui, il est superbe.
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