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    Comment n'y avait-on pas pensé plus tôt ? Un groupe qui, pour pallier le manque de diversité de son chanteur, ferait appel à des vocalistes différents tout au long d'un album, en conservant cependant sa sonorité propre ! Un groupe qui reprendrait des classiques des années '60 et '70 dans des versions modernes et améliorées ! Un groupe qui abandonnerait la notion "rockiste" de quatuor électrique transpirant ! Un groupe à noyau fixe avec des membres interchangeables ! 

    Un groupe de studio artificiel, bureaucrate et créatif ! Ce groupe existe, et les gens qui l'on conçu - en l'occurence B.E.F. - sont Martyn Ware et Ian Craig Marsh précédemment connus pour avoir quitté Human League juste avant l'enregistrement de "Dare !" et dorénavant célèbres pour avoir créé en plus Heaven 17 la British Electric Foundation (B.E.F.) et cette musique de qualité et distinction. 

    Le choix de certaines chansons ou de certains artistes peut être discuté, mais les arrangements sont constamment merveilleux. "Ball Of Confusion", le morceau des Temptations qu'interprête ici Tina Turner, a l'ambiance poignante et moderne qu'il aurait toujours dû avoir, et "Wichita Linerman" de Glen Campbell chanté ici par Glenn Gregory (de Heaven 17), est aussi atmosphérique que "You've Lost" par la League.  Autres splendeurs "Anyone Who Had A Heart" par Sandie Shaw qui est accompagnée de Hank Marvin et de Nick Plytas, et puis "It's Over" de Roy Orbison, où Bill Mc Kenzie prouve combien il peut être un chanteur extraordinaire et, où John Foxx joue de la guitare acoustique, et enfin "There's A Ghost In My House" de R. Dean Taylor chanté par Paul Jones et "You Keep Me Hangin On " des Supremes par Bernie Nolan. Un must.


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  • The Stray Cats

    Trio de rockabilly formé en 1979 avec Brian Setzer au chant et à la guitare électrique, Slim Jim phantom à la batterie et Lee Rocker à la contrebasse.

    "Stray Cats" 1981

    The Stray Cats

    Album sorti en 1981 avec tout l’enthousiasme dont peut être capable un nouveau groupe dont les membres n'ont pas encore 21 ans et avec la maîtrise d'un vieux futé de la production à savoir Dave Edmund Himself.

    On a dit que les Stray Cats étaient étaient le renouveau du rockabilly. C'est vrai pour des morceaux comme "Runaway Boys", "Storm The Embassy", Rumble In Brighton".
    On a dit qu'ils n'en reniaient pas pour autant la genèse du genre. C'est vrai avec "Ubangi Stomp" et "Jeanie, Jeanie, Jeanie". Pour le reste, il y a encore quelques petites perles à signaler "Rock This Town" bien sûr et surtout "Crawl Up And Die", qui aurait pu faire un troisième simple.

    Brian Setzer s'affirme de suite comme la personnalité du groupe. Chanteur, guitariste, il est aussi le principal compositeur, signant six morceaux, les autres ne provenant pas de membres des Stray Cats. 

    Paradoxalement, l'originalité du son, cette contrebasse gonflée et cette batterie rudimentaire surtout de Slim Jim Phantom et Lee Rocker. 

    Un groupe parfaitement cohérent donc, qui est dynamique, gai et surtout qui swingue comme on ne l'avait plus fait depuis des lustres.

     


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  • The Clash

    Groupe de punk britannique formé dans les années 1970 à Londres avec Joe Strummer et Mick Jones au chant et à la guitare, le bassiste Paul simonon et Topper Headon à la batterie. Clash a été le plus politisé des groupes majeurs de cette période.

    Pete Townshend, des Who disait : " Quand on écoute Clash, on affronte la vie et, en même temps, on reçoit la force nécessaire pour le faire "

    Après un double album pour le prix d'un simple (London Calling), voici un triple pour le prix d'un simple avec Sandinista sorti en 1980.

    The Clash

    C'est une petite vacherie de Clash à une époque où les nouveaux disques sont si abondants. Avec cet album, Clash arrive à couvrir un tel éventail de genre musicaux que c'est ahurissant. C'est un véritable programme radio à lui tout seul : punk, reggae, dub, cold wave, rockabilly, pop, gospel, rétro, tout y passe. Et tout se suit avec peu de temps mort entre les plages. C'est gai, tragique, amusant, engagé, divertissant, politique... Aucun groupe n'avait atteint une telle variété et une telle richesse d'inspiration depuis le double album blanc des Beatles.

    A la première écoute, toutefois, c'est peut-être moins instantanément séduisant que ''London Calling", parce qu'il n'y a pas ici le même punch de la production, mais par contre... quelle versalité ! Lorsqu'il y a un morceau faiblard, il met en valeur le suivant, l’intérêt est toujours relancé au bon moment, il y a des surprises : "Police On My VBack" repris des Equals, "Lose This Skin" (quasi expérimental), des voix féminines dans "Hitsville U.K." et "Junkie Slip" qui bats les Talking Heads au jeu de leur dernier album. Et même les paroles, supérieures à la moyenne des autres groupes, se trouvent sur un dépliant. Que dire de plus ? Bonne écoute.

     


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